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Revoir les infrastructures de transport collectif pour une meilleure résilience climatique

25 novembre 2024

L’utilisation du cadre Envision peut contribuer à améliorer la planification et la conception d'infrastructures durables et résilientes

±Ê²¹°ùÌýBrad Moore,ÌýMolly WeismantelÌý±ð³ÙÌýRebecca Leitschuh

La crise climatique modifie notre monde en profondeur. Les événements météorologiques extrêmes sont plus fréquents et plus intenses, et l’élévation du niveau de la mer menace les collectivités côtières. Ces événements posent de sérieux problèmes aux infrastructures essentielles, comme celles des réseaux de transport public.

Selon les Nations Unies, plus de trois milliards de personnes vivent dans des zones vulnérables aux changements climatiques. Les vagues de chaleur, les pluies torrentielles, les feux de forêt et les inondations sont plus fréquents. Les agences de transport en commun doivent se pencher sur la résilience de leurs infrastructures.

Mais comment évaluer la résilience et le caractère durable de ces infrastructures? L’analyse de ces paramètres peut s’avérer difficile, mais il existe des outils. L’un de ceux-ci est le cadre d’évaluation du développement durable Envision de l’Institute for Sustainable Infrastructure (ISI). Le fait d’utiliser ce cadre dès le début d’un projet aide les agences de transport et les équipes à acquérir une vision plus globale des moyens à prendre pour atténuer les risques climatiques lorsqu’elles veulent concevoir des infrastructures résilientes.

Concevoir des infrastructures plus durables

Le cadre Envision permet d’évaluer un large éventail de paramètres liés au développement durable. Lorsque les équipes de projet mettent en œuvre ce cadre, elles peuvent réaliser un projet qui surpassera les normes de l’industrie. Envision contribue donc à rendre les infrastructures plus durables et plus équitables. Comment? En guidant les efforts d’amélioration de la résilience d’un projet. Voici quelques questions proposées par Envision et que les équipes de projet peuvent se poser lorsqu’elles démarrent leur projet :

  1. Les risques à court terme et à long terme ont-ils été identifiés?
  2. Comment ces risques évolueront-ils par rapport aux changements climatiques?
  3. Des stratégies plus robustes et adaptables ont-elles été développées?
  4. Comment sera mesurée l’efficacité de ces stratégies?
  5. Pourront-elles être adaptées en fonction de l’évolution de la situation?

La ville de New York cherche à réduire les risques d’inondation liés aux tempêtes côtières et à l’élévation du niveau de la mer. Le projet de protection des berges du parc Battery à Lower Manhattan vise le remplacement de l’infrastructure vieillissante du quai.

Les équipes de projet doivent s’efforcer de répondre à ces questions le plus tôt possible dans le processus de planification et de conception. Plus tôt ces questions seront posées, plus les équipes auront la possibilité de trouver des stratégies pour augmenter le potentiel de résilience des infrastructures. Par exemple, en identifiant tôt que l’élévation du niveau de la mer pourrait avoir un effet sur un projet, l’équipe de conception peut en tenir compte en augmentant la hauteur du projet. Plus ces stratégies sont déterminées tôt dans le processus de conception, plus il est facile et rentable de les intégrer dans le projet.

Hausse des températures et hausse des risques

Les réseaux de transport en commun – ainsi que les usagers – sont particulièrement à risque en cas d’épisodes de chaleur extrême. Une exposition prolongée des infrastructures à une chaleur extrême peut endommager l’équipement, comme les voies ferrées, les câbles aériens et les pièces électroniques. Selon l’American Public Transportation Association, au cours de la dernière décennie, le tiers des perturbations dans les transports en commun aux ɳٲ¹³Ù²õ-±«²Ô¾±²õ ont été causées par des chaleurs extrêmes.

Les fortes chaleurs constituent également un danger pour les personnes. Les usagers qui attendent aux arrêts sont les plus exposés. C’est particulièrement vrai lorsqu’il n’y a pas d’abri dans les zones urbaines. Lors d’une vague de chaleur intense, les agences peuvent être amenées à réduire ou à suspendre les services afin d’éviter les défaillances du système et de protéger leurs passagers.

Les risques climatiques continueront d’augmenter. La mise en place d’outils et de mesures appropriés pour aider à améliorer la résilience des infrastructures est primordiale.

Les inondations, une menace pour le transport en commun

Les pluies torrentielles et les inondations peuvent perturber les réseaux de transport en commun. L’inondation de routes, de ponts, de tunnels de métro et de stations de métro entraîne des retards et des annulations, et elle constitue un danger pour les usagers. Il est donc indéniable que l’élévation du niveau de la mer menace les infrastructures de transport en zones côtières.

Toutefois, même dans les zones non côtières, l’élévation des nappes phréatiques peut causer des inondations et affaiblir les sols. Ce phénomène peut entraîner le déplacement de fondations et d’infrastructures de services publics, créer des dolines ou causer des infiltrations d’eau dans les puits d’équipement. Les grands réseaux de transport en commun, comme ceux des villes de New York et de Shanghai (Chine), sont déjà confrontés à des inondations de plus en plus graves lors des grandes marées de tempête.

Atténuation des risques climatiques pour le transport en commun

L’une des premières étapes de la préparation aux changements climatiques consiste à évaluer la résilience des infrastructures. Les conclusions forcent souvent les agences à modifier leurs infrastructures. Elles peuvent devoir élever des voies ferrées ou améliorer les systèmes de drainage. Du nouvel équipement mieux adapté à des températures plus rigoureuses peut aussi être installé, ou des infrastructures vulnérables déplacées loin des zones inondables.

Prenons l’exemple du projet de protection des berges du parc Battery à Lower Manhattan à New York. Ce projet vise à remplacer l’infrastructure vieillissante d’un quai. La reconstruction du quai à une hauteur plus élevée contribuera à protéger ce parc emblématique des risques liés à l’élévation du niveau de la mer d’ici 2100. Le projet a d’ailleurs récemment été récompensé par un prix Envision Platinum. Il contribuera à préserver les liaisons par traversier vers Liberty Island et Ellis Island.

Cela montre à quel point l’évaluation des risques est une étape cruciale, qui permet d’améliorer la connaissance des vulnérabilités actuelles et à venir. Comprendre ces vulnérabilités permet d’axer les efforts sur les projets qui traitent les risques les plus importants pour les réseaux.

En Californie, SamTrans réalise une étude de faisabilité sur l’atténuation des incidences de l’élévation du niveau de la mer et sur la réduction de l’érosion côtière.

Établir les coûts des mesures d’atténuation en fonction des risques et des probabilités

Les agences de transport en commun qui ont de nouveaux projets d’immobilisation doivent évaluer les vulnérabilités et les risques dès le début des projets. Elles pourront ainsi mieux déterminer les compromis possibles pour obtenir une infrastructure plus résistante en fonction du budget disponible.

Par exemple, les sites plus éloignés des zones inondables peuvent coûter plus cher, mais nécessiter moins de mesures d’atténuation. D’autre part, un projet situé dans une zone inondable ou à proximité peut être moins coûteux. Mais il pourrait aussi nécessiter des ouvrages supplémentaires, comme des bermes ou des murs d’endiguement, ou être surélevé pour réduire le risque de dommages lors d’un événement centennal. La planification des coûts liés à ces événements permet aux agences de gérer les attentes et de mieux aligner les budgets des projets sur les objectifs de résilience.

Adapter les réseaux de transport en commun au climat de demain

Concevoir des réseaux de transport en commun en tenant compte du climat futur et en utilisant Envision pour quantifier la durabilité des projets aidera à maintenir les infrastructures essentielles en bon état de fonctionnement. Cela est également indispensable pour que ces réseaux servent mieux les collectivités.

Les agences de transport en commun doivent penser aux changements climatiques dès le début du cycle de vie d’un projet. Elles doivent veiller à ce que des processus soient mis en place pour évaluer les vulnérabilités et prévenir les défaillances futures, et ce, avant de déterminer la portée et le budget du projet.

Les risques climatiques continueront d’augmenter. La mise en place d’outils et de mesures appropriés pour aider à améliorer la résilience des infrastructures est primordiale.

Traduction du blogue publié originalement sur le site Ideas de Â鶹´«Ã½.

À propos des auteurs :

Brad est chef d’équipe au sein de l’équipe Infrastructures durables chez Â鶹´«Ã½. Il met à profit ses compétences uniques en matière de conception technique, de développement durable et de construction pour réaliser des projets partout en Amérique du Nord.

En tant que chargée de projet et architecte, Molly conçoit des installations de transport en commun efficaces, fonctionnelles et fondées sur des données probantes. Elle a participé à des projets de réseaux d’autobus, de tramways, de trains légers, de transport ferroviaire lourd, d’installations de maintenance et d’accueil des passagers.

Leader du secteur Résilience dans le groupe Infrastructures chez Â鶹´«Ã½, Rebecca est une urbaniste déterminée à aider les agences de transport et les collectivités à atténuer les barrières et à tenir compte de la résilience dans chaque projet.

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